Un nouveau projet est en place sur le World Community Grid depuis quelques jours, et certains seront contents (et d’autres râleront ^^) d’apprendre qu’il s’agit d’un projet écologique et non pas un projet médical. Son petit nom ? Computing for Clean Water, ou Calcul pour de l’Eau Potable dans la langue de Molière.
Le consortium d’institutions impliquées dans le projet Des calculs pour de l’eau potable sont réparties dans le monde entier. L’équipe de chercheurs au Centre de nouveaux mécanismes multidisciplinaires de l’université de Tsinghua à Beijing coordonne ces efforts, avec le professeur Quanshui Zheng comme chercheur principal.
Voici le descriptif officiel disponible sur le site du World Community Grid. Vous pouvez également consulter les détails du projet, les nouvelles sur le projet, l’équipe du projet, et sa FAQ.
Avant de passer sur la présentation du projet, voici les (très jolis ^^) badges liés au projet « Calcul pour de l’eau potable » :
Statut et résultats du projet : Vous trouverez des informations sur ce projet dans les pages Web ci-dessous et sur le site Web du projet Des calculs pour de l’eau potable auquel ont contribué les chercheurs de ce projet. Si vous avez des commentaires ou des questions sur ce projet, visitez le forum Des calculs pour de l’eau potable.
Mission : L’objectif du projet Des calculs pour de l’eau potable est d’analyser en profondeur, à l’échelle moléculaire, les origines du flux d’eau à travers une nouvelle classe de matériaux filtrant. Cette analyse vise à favoriser le développement de filtres d’eau meilleur marché et plus efficaces.
Importance : Le manque d’accès à de l’eau potable est l’un des plus grande défis de l’humanité pour de nombreuses zones des pays en voie de développement. Il est estimé que 1,2 milliards de personnes n’ont pas accès à de l’eau potable, et que 2,6 milliards bénéficient de peu ou pas d’assainissement. Des millions de personnes meurent chaque année (environ 3 900 enfants par jour) suite à des maladies transmises par de l’eau sale, comme la diarrhée.
Il existe des technologies de filtration d’eau sale, mais elles restent généralement assez chères. Le dessalement de l’eau de mer, une source potentiellement abondante d’eau potable, se trouve limitée par les coûts de filtration. C’est pourquoi de nouvelles approches de filtration efficaces de l’eau font l’objet de recherches poussées. Les nanotubes de carbone, qui forment des structures pensées pour que l’eau les traversent, offrent une nouvelle approche de filtration de l’eau.
Approche : En général, la taille infiniment petite des pores des nanotubes (d’un diamètre de quelques molécules d’eau) demanderait des pressions très élevées et donc un équipement coûteux pour filtrer des quantités utiles d’eau.En 2005 toutefois, des expériences ont démontré que ces structures de nanotubes permettent la circulation de l’eau à des débits plus importants que prévus. Ce résultat surprenant a encouragé de nombreux scientifiques à déployer un effort de recherche considérable sur les processus sous-jacents facilitant la circulation de l’eau dans des nanotubes.
Ce projet repose sur des calculs dynamiques à grande échelle moléculaire, là où sont simulés les déplacements de molécules d’eau individuelles via les nanotubes, afin de comprendre en profondeur le mécanisme de circulation de l’eau dans les nanotubes.Il y a par exemple eu beaucoup de spéculations sur le fait que les molécules d’eau en contact direct avec le nanotube pouvaient se rapprocher de l’état de glace. Ce fait réduirait la friction pour le reste de l’eau, d’où un débit accru. Les simulations réalistes sur ordinateur permettent de tester ces hypothèses.
Par ailleurs, les scientifiques espèrent que les analyses obtenues des simulations serviront à optimiser le processus sous-jacent permettant à l’eau de circuler plus rapidement dans les nanotubes et d’autres matériaux nanoporeux. Grâce à ce processus d’optimisation, l’eau circulera plus facilement, tout en bloquant les sources de contamination. Les simulations peuvent aussi révéler dans quelles conditions ces filtres sont les plus profitables dans un processus de dessalement.